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Quelles sont les impacts et opportunités de l’Intelligence Artificielle pour l’hôtellerie-restauration ?

L’intelligence artificielle transforme profondément le secteur de l’hôtellerie-restauration. La révolution digitale s’accélère avec 89% des professionnels qui anticipent le développement de l’IA dans les deux prochaines années.

Des réservations intelligentes à la gestion prédictive des stocks, en passant par la personnalisation des services, l’IA promet d’optimiser les opérations tout en enrichissant l’expérience client.

Découvrons les impacts majeurs et les opportunités concrètes qu’offre cette technologie pour les hôtels et restaurants.

Les principaux usages de l’IA dans l’hôtellerie-restauration

L’intelligence artificielle s’impose comme un levier stratégique pour les professionnels de l’hôtellerie-restauration, en leur offrant des outils performants pour optimiser leurs opérations et améliorer l’expérience client. Parmi ses applications clés, l’optimisation du back-office joue un rôle majeur.

Optimisation du back-office

L’intelligence artificielle révolutionne les fonctions de back-office en automatisant et en optimisant des tâches essentielles.

Grâce à des algorithmes avancés, les établissements peuvent anticiper les besoins en ressourceséviter les surréservations et améliorer l’allocation du personnel. 

MEWS par exemple, est une solution cloud-native qui permet aux hôtels de gérer leurs opérations de manière centralisée, rapide et sécurisée. Grâce à son architecture cloud, les établissements bénéficient de données en temps réel et d’une gestion fluide des réservations.

De plus, l’IA aide les hôtels à augmenter leur taux d’occupation en ajustant dynamiquement les tarifs en fonction de la demande, maximisant ainsi les revenus durant les périodes de haute et basse affluence.

Maintenance prédictive des équipements

L’IA permet de passer d’une maintenance réactive à une maintenance prédictive, évitant ainsi les pannes imprévues et les coûts élevés de réparation. 

En analysant en continu les données des équipements (température, consommation d’énergie, cycles d’utilisation), elle détecte les signes avant-coureurs de défaillance et alerte les gestionnaires avant qu’un problème ne survienne.

Cette approche est particulièrement utile pour les systèmes critiques comme les chambres froides, les fours professionnels ou les systèmes de ventilation. 

En intégrant ces prédictions à la gestion globale de l’établissement, les hôtels et restaurants peuvent assurer une meilleure continuité de serviceréduire les coûts de maintenance et prolonger la durée de vie de leurs équipements.

Comment l’intelligence artificielle va-t-elle révolutionner l’hôtellerie-restauration ?

Selon une étude faite par l’hôtellerie-restauration, « les bénéfices essentiels attendus de l’intelligence artificielle sont d’abord le gain de temps (pour 80 % des personnes interrogées), devant les gains d’argent (41 %) et l’amélioration de la satisfaction client (39 %). »

L’IA au service de l’expérience client dans l’hôtellerie

L’intelligence artificielle transforme l’expérience client en rendant les services hôteliers plus fluides, personnalisés et réactifs. Grâce à l’automatisation et à l’analyse de données en temps réel, les établissements peuvent anticiper les attentes des clients et leur offrir un séjour sur-mesure.

Personnalisation des services

L’IA permet aux hôtels de proposer des expériences adaptées aux préférences de chaque client.

En analysant l’historique des séjours, les habitudes de consommation et les interactions passées, elle peut fournir des recommandations sur mesure, suggérant des chambres correspondant aux goûts du client, recommandant des services spécifiques (spa, room service, excursions) et ajustant l’ambiance des chambres (éclairage, température, playlist).

De plus, elle peut proposer des attractions locales à visiter, adaptées aux centres d’intérêt du voyageur, ainsi que des services ou partenariats avec des entreprises locales pour enrichir l’expérience client.

Des innovations technologiques transforment l’expérience client en hôtellerie-restauration, également avec l’apparition de sommeliers assistés par l’IA, capables de recommander des accords mets-vins en fonction des préférences du client et des caractéristiques des plats.

Cette personnalisation contribue à renforcer la fidélisation et à améliorer la satisfaction globale.

Service de réservation simplifié

Les chatbots, assistants vocaux et autres assistants virtuels révolutionnent la prise de réservation en rendant le processus plus rapide et accessible 24/7.

Ces outils sont capables de répondre instantanément aux questions des clients, de suggérer les meilleures offres en fonction de leur budget et de leurs préférences, et même d’accompagner la réservation en plusieurs langues.

En réduisant la charge de travail du personnel, l’IA permet aux équipes de l’industrie hôtelière de se concentrer davantage sur l’accueil et le service en présentiel.

Analyse des avis clients grâce à l’IA

Les avis en ligne jouent un rôle clé dans le choix d’un hôtel, et l’IA permet d’en exploiter tout le potentiel. Grâce à des algorithmes d’analyse sémantique, elle identifie les tendances et les points d’amélioration en analysant des milliers de commentaires en quelques secondes.

Les hôtels peuvent ainsi ajuster leur offre en fonction des retours clients, repérer rapidement les problèmes récurrents et adapter leur communication pour renforcer leur réputation.

L’outil MARA AI permet une gestion proactive des avis en automatisant la rédaction et l’envoi de réponses basées sur l’IA. Son système s’adapte à la voix unique de chaque marque, garantissant des interactions cohérentes et engageantes avec les clients.

Avec ces avancées, l’intelligence artificielle permet aux hôteliers de proposer une expérience toujours plus fluide, personnalisée et centrée sur les attentes des voyageurs.

Comment l’IA réinvente la restauration ?

L’intelligence artificielle transforme en profondeur la gestion des restaurants en optimisant les ressources, en réduisant le gaspillage et en améliorant l’expérience culinaire.

 L’intégration de l’IA dans le secteur devient un enjeu majeur, permettant aux restaurateurs de gagner en efficacité et en rentabilité.

Grâce à l’analyse des données et aux algorithmes d’IA, elle permet aux restaurateurs d’optimiser leurs opérations et d’adapter leur offre aux attentes des clients.

Prévision des stocks et approvisionnements

L’IA joue un rôle clé dans la gestion des stocks en analysant la consommation passée, les tendances saisonnières et les variations de fréquentation.

Grâce à ces données, elle ajuste automatiquement les commandes en temps réel, évitant ainsi les ruptures et la surproduction. Cette anticipation permet aux restaurateurs de mieux gérer leurs coûts et d’optimiser leur rentabilité en minimisant les pertes inutiles.

Réduction du gaspillage alimentaire et des déchets

L’IA aide les établissements à adopter une approche plus responsable en réduisant significativement le gaspillage alimentaire et en favorisant un modèle plus durable.

En ajustant les quantités commandées et en analysant les produits les moins consommés, elle permet d’éviter la détérioration des stocks et d’optimiser l’utilisation des ingrédients.

Cette approche favorise une meilleure gestion environnementale, en limitant les pertes et en réduisant l’empreinte écologique des restaurants.

De plus, l’IA peut proposer des alternatives pour valoriser les surplus alimentaires, contribuant ainsi à une démarche durable qui allie rentabilité et responsabilité sociale.

Optimisation des recettes et des menus

Grâce à l’intelligence artificielle, les restaurateurs peuvent adapter leurs menus en fonction des préférences des clients, des tendances du marché et des contraintes d’approvisionnement. L’intégration de solutions digitales permet d’automatiser l’analyse des données et d’ajuster l’offre culinaire en temps réel.

L’IA analyse les avis clients, identifie les plats les plus populaires et suggère des ajustements pour améliorer l’offre culinaire. Elle offre également aux entreprises du secteur de la restauration des outils performants pour ajuster leurs recettes et répondre plus efficacement aux attentes des consommateurs.

Elle peut également aider à concevoir des recettes équilibrées et rentables en optimisant les associations d’ingrédients et en proposant des alternatives pour répondre aux nouvelles attentes (plats végétariens, sans gluten, etc.).

En combinant analyse prédictive et automatisationl’intelligence artificielle permet aux restaurateurs d’optimiser leur gestion tout en offrant une cuisine plus responsable et mieux adaptée aux envies des consommateurs.

De plus, les menus en réalité virtuelle offrent une immersion unique en permettant aux clients de visualiser les plats en 3D avant de faire leur choix, améliorant ainsi l’expérience culinaire et réduisant les incertitudes lors de la commande.

Impact de l’IA sur les équipes et l’organisation

L’intelligence artificielle ne se limite pas à l’optimisation des opérations en hôtellerie-restauration, elle transforme également en profondeur les dynamiques de travail et l’organisation des membres du personnel.

En automatisant certaines tâches, elle redéfinit les rôles des équipes, favorise la montée en compétences et instaure de nouvelles formes de collaboration entre humains et machines.

Formation et montée en compétences

L’essor de l’IA dans l’hôtellerie-restauration exige une adaptation des compétences. Les équipes doivent se familiariser avec de nouveaux outils numériques, comprendre les systèmes d’automatisation et apprendre à interpréter les données fournies par l’IA.

Cette transition implique des formations régulières pour accompagner les collaborateurs dans l’utilisation de ces technologies et leur permettre de se concentrer sur des missions à plus forte valeur ajoutée, comme la relation client ou la gestion stratégique.

Nouvelles méthodes de travail

Avec l’IA, les tâches répétitives et chronophages sont automatisées, ce qui modifie les processus internes des établissements.

La gestion des plannings, des stocks ou des réservations devient plus fluide grâce à des systèmes intelligents, libérant du temps pour les équipes.

Cette transformation permet d’adopter une approche plus agile et réactive, avec une prise de décision fondée sur des données en temps réel plutôt que sur des estimations approximatives.

Collaboration homme-machine

L’intelligence artificielle ne remplace pas les équipes, elle agit comme un assistant performant, capable d’analyser rapidement des volumes massifs d’informations et de suggérer des actions adaptées. Dans l’hôtellerie, cela se traduit par des recommandations personnalisées aux clients ou une gestion optimisée des chambres.

En restauration, elle assiste les chefs dans l’élaboration des menus ou la gestion des stocks. Cette collaboration permet aux professionnels de se concentrer sur leur expertise et leur créativité, tout en bénéficiant d’un soutien technologique pour accroître leur efficacité.

En intégrant l’IA de manière progressive et réfléchie, les établissements peuvent améliorer leur performance, mais aussi enrichir l’expérience de leurs équipes en leur offrant des outils plus intuitifs et performants.

Bénéfices économiques et opérationnels de l’IA

L’intégration de l’intelligence artificielle dans l’hôtellerie-restauration offre des avantages significatifs en termes de performance et de rentabilité.

En automatisant certaines tâches et en optimisant la gestion des ressources, l’IA permet aux établissements d’améliorer leur efficacité opérationnelle tout en réduisant leurs coûts.

Amélioration de la rentabilité

Grâce à une analyse avancée des donnéesl’IA aide les établissements à ajuster leurs prix en fonction de la demande et des tendances du marché.

En hôtellerie, les systèmes de tarification dynamique permettent d’optimiser le taux d’occupation en adaptant les prix en temps réel.

Dans la restauration, l’IA favorise une gestion plus précise des marges en ajustant les recettes et les menus en fonction des coûts des matières premières et des préférences clients.

Ces optimisations contribuent directement à l’augmentation des revenus et à l’amélioration de la rentabilité des établissements.

Optimisation des coûts d’exploitation

L’intelligence artificielle joue un rôle clé dans la réduction des dépenses inutiles en identifiant les sources de gaspillage et en optimisant la consommation des ressources.

En hôtellerie, la maintenance prédictive permet d’anticiper les pannes d’équipements et d’éviter des réparations coûteuses. Dans la restauration, la gestion intelligente des stocks réduit le gaspillage alimentaire et les pertes financières associées.

De plus, l’automatisation de certaines tâches administratives diminue le besoin en main-d’œuvre sur des postes peu stratégiques, permettant une allocation plus efficace des ressources humaines et financières.

En optimisant les coûts tout en améliorant la qualité des services, l’IA s’impose comme un levier puissant pour accroître la compétitivité et la rentabilité des établissements du secteur.

Perspectives pour l’IA dans l’hôtellerie-restauration

L’intelligence artificielle continue d’évoluer rapidement et ouvre de nouvelles perspectives pour le secteur de l’hôtellerie-restauration.

Entre innovations technologiques, transformation des attentes clients et émergence de nouveaux modèles économiques, l’IA façonne l’avenir des établissements en leur offrant des solutions toujours plus performantes et adaptées aux exigences du marché.

Évolution des attentes clients

Les voyageurs recherchent une expérience toujours plus fluide grâce aux assistants vocaux dans leur chambre.

La réalité virtuelle s’impose également comme un critère de choix. Les clients peuvent désormais visiter leur chambre avant même leur arrivée ou explorer les espaces communs à distance. Cette technologie répond à un besoin croissant de transparence et de réassurance.

Avec ces évolutions, l’intelligence artificielle ne se contente pas d’optimiser l’existant : elle repense totalement les interactions entre les établissements et leurs clients, ouvrant la voie à un secteur plus innovant, réactif et compétitif.

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AI Startup DeepSeek Has Silicon Valley Panicking. What It Could Mean for Travel

More AI companies surely is better for the travel industry, even if Silicon Valley isn’t happy about it.

DeppSeek, a new generative AI model based in China, has thrown a wrench into the well-funded ecosystem in Silicon Valley — and it could have significant implications for the travel industry. 

The startup claims its tech rivals that of competitors OpenAI and Google — investor Marc Andreessen said the tech is “one of the most amazing and impressive breakthroughs” he has seen. And, DeepSeek said it accomplished this at only a fraction of the cost compared to its competitors. 

AI stocks dropped as a result: Nvidia, which makes heavy duty computer chips to power AI models, lost $589 billion market cap on Monday. Tech-heavy Nasdaq fell 3.1%. There was a significant recovery on Tuesday, but questions about the repercussions remain.

As Silicon Valley stakeholders panic at the potential change in the competitive landscape, travel companies working to adopt AI could be the winners in the long run. That’s because if the tech is cheaper to produce, then it may not be as expensive for companies to integrate. 

“If DeepSeek lowers the cost for travel companies, that can only be good,” Richard Clarke, senior analyst for Bernstein, said in an email to Skift.

It also raises the question once again about how online travel agencies will fare in the age of AI. 

An Upside for Online Travel Agencies?

As industry leaders have been saying, AI development could at least change the way that online travel agencies secure traffic and generate revenue. Some believe that the tech could evolve to circumvent online travel agencies entirely. 

OpenAI, however, last week announced partnerships with Booking Holdings, Tripadvisor, and Uber — showing a collaborative approach at least in the short-term. Startup competitor Perplexity also announced a partnership with Tripadvisor. 

A new strong AI competitor, likely with its own goals to offer quality trip planning capabilities, could lead to more travel partnerships and competition across the board in the short term. 

But if the future tech does drive traffic away from online travel agencies, then suppliers might reap the advantage because of more sales directly to consumers. On the other hand, perhaps AI trip-planning agents will come to dominate travel the way Google Search has done.

Cost Accessibility for Developers

The high cost of using generative AI models to streamline operations or to develop their own trip-planning chatbots has been a deterrent for some companies. 

Amex GBT has had to be mindful as it continues to experiment with integrating AI throughout the company, according to Marilyn Markham, the business travel agency’s vice president of engineering and AI strategy.

“That’s mainly the reason why some of the [proofs of concept] did not succeed. It was not that it wasn’t able to do the job. It was because it was too expensive at our scale,” Markham told Skift in November. 

Amex GBT is one of the biggest travel companies in the world. Other companies, with smaller budgets, could have a tougher time funding AI adoption. 

If DeepSeek can provide consistently advancing AI tech at a lower cost, then more small and large travel players could jump on the bandwagon. That could, in turn, drive down AI costs across the board. 

DeepSeek Travel Capabilities

So far, the trip planning capabilities in DeepSeek aren’t great, but that goes for all of the platforms right now. But DeepSeek is starting out with the ability to search the web in real time, something ChatGPT released only recently. 

A quick test shows that DeepSeek, which soared to be the top downloaded iPhone app, doesn’t really work for finding flights, but it worked surprisingly well to search the web for events. 

Unlike OpenAI, there are no obvious integrations with travel companies at this stage. 

If the cost to develop DeepSeek’s tech really is that low, then it shouldn’t be long for advancements. There is skepticism, however, about how low the cost actually is and what made that possible.

TikTok All Over Again?

The nature of an AI search engine like DeepSeek means it’s constantly collecting large swaths of data from users. 

The fact that DeepSeek is a Chinese company could be cause for privacy and security concerns, opening the door for regulatory scrutiny in the U.S. and the EU. China-based TikTok has been ordered to sell its U.S. operations by April 4 because of such concerns. 

That could mean regulatory pushback if large travel companies seek to partner with DeepSeek. DeepSeek’s emergence could also be an advantage for China-based Trip.com Group, one of the world’s largest online travel agencies. 

Source : Skift Justin Dawes, January 28th, 2025 at 6:05 PM EST

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Pour la plupart des emplois, l’IA reste plus chère que l’humain

Si plusieurs rapports prédisent un fort impact de l’intelligence artificielle sur l’emploi, le MIT a une approche différente. Il estime qu’aujourd’hui le coût de développement et de déploiement de l’IA ne permet pas de remplacer un salarié.

Selon le MIT, le grand remplacement des emplois par des IA se heurte aux coûts de développement et de déploiement des systèmes IA. (Meta et l’IA Getty – Omar Marques SOPA Images LightRocket).

Un pavé dans la mare pour les pythonisses qui voient déjà l’IA envahir les entreprises et surtout remplacer les salariés les uns après les autres. En effet, des chercheurs du MIT ont mené une étude montrant que dans la plupart des emplois aux Etats-Unis, le recours à du personnel humain coûte encore beaucoup moins cher que l’IA. Dans un document intitulé « Beyond AI Exposure », le MIT FutureTech, The Productivity Institute et l’Institute for Business Value d’IBM font une évaluation détaillée des tâches susceptibles d’être automatisées, en particulier dans le domaine du computer vision (analyse et traitement d’image).

« Aux coûts actuels, les entreprises américaines choisiraient de ne pas automatiser la plupart des tâches d’analyse avec de l’IA, et que, sur la base des salaires versés aux employés pour ce travail, seules 23 % d’entre elles seraient intéressantes à automatiser », constatent les chercheurs dans le rapport. Pour aboutir à ce résultat, les experts ont mené une approche différente d’autres analyses en tenant compte de différents facteurs. Dans un premier temps, ils ont mené des enquêtes auprès de personnes qui connaissent bien les tâches afin d’évaluer au mieux les performances requises d’un système automatisé. Ensuite, ils ont développé un modèle pour calculer les coûts associés à la construction de systèmes d’IA capables d’atteindre de telles performances, une étape cruciale étant donné que les systèmes très précis peuvent engendrer des dépenses importantes. Enfin, ils ont évalué l’intérêt économique de l’adoption de l’IA

Une démonstration appliquée à une boulangerie

Pour étayer leur démonstration, les chercheurs ont donné un exemple d’une boulangerie qui souhaiterait se servir de l’analyse d’image. « L’une des tâches des boulangers consiste à vérifier visuellement leurs ingrédients pour s’assurer qu’ils sont d’une qualité suffisante (par exemple, qu’ils ne sont pas altérés), tâche théoriquement remplaçable par un système de computer vision en ajoutant une caméra et en entraînant le système à détecter les aliments avariés », explique l’étude.

Elle poursuit en observant que « pour une petite boulangerie qui emploie cinq boulangers avec des salaires annuels de 48 000 dollars chacun, une moyenne dans ce type d’emploi, les économies de main-d’œuvre potentielles liées à l’automatisation s’élèveraient à 14 000 dollars par an. Étant donné que cette somme est inférieure aux dépenses associées au développement, au déploiement et à la maintenance d’un système d’analyse d’image, il est économiquement impossible pour cette boulangerie de remplacer le travail humain par l’IA ».

Un impact progressif mais substantiel

Ce rapport arrive alors que divers organismes et entreprises affirment de plus en plus que l’IA pourrait supplanter l’homme. L’analyse du FMI indique que l’IA pourrait affecter jusqu’à 40 % des emplois dans le monde, ce chiffre pouvant atteindre 60 % dans les économies les plus développées. A terme, les chercheurs du MIT n’excluent pas que l’IA finisse par prendre le pas sur les emplois humains. A plusieurs conditions. La première est que les coûts de déploiement de la technologie diminuent. Seconde prérequis, l’existence d’offre PaaS dédiée à l’IA pour offrir une économie d’échelle aux entreprises. En conséquence, le rapport estime que la suppression des emplois liés à l’IA serait plus lente que prévu.

En s’appuyant sur son modèle réalisé sur le computer vision, « le remplacement de la main d’œuvre ne sera pas brutal, mais progressif ». Le document fait aussi remarquer que la majorité des précédents rapports sur ce sujet manquent de clarté quant au calendrier spécifique et à l’ampleur de l’automatisation. Cette ambiguïté provient du fait que, souvent, ces prédictions n’abordent pas la question de la faisabilité technique directe ou de la praticité économique des systèmes d’IA, mais qu’elles s’appuient sur une analyse comparative des tâches par rapport aux capacités de l’IA pour suggérer un potentiel d’automatisation.

Article rédigé par
Prasanth Aby Thomas, IDG NS (adapté par Jean Elyan) – Le monde informatique
AI innovation

L’IA se développe à une vitesse folle mais avec des coûts exorbitants, révèle Stanford

Le monde de l’intelligence artificielle évolue à toute vitesse. Si 2023 marque un tournant pour le développement de cette technologie avec l’arrivée de nouveaux modèles – notamment multimodaux – elle signifie également une montée en puissance des investissements. Plus ciblés, ils montrent un intérêt croissant pour l’intégration de l’IA dans un certain nombre de secteurs. Les Etats n’y échappent pas non plus, cherchant à dominer sur ce plan.

L’argent, moteur de croissance pour l’IA

Pour en arriver à ce stade de développement, l’une des clés du succès est – sans surprise – l’argent. Car c’est à coups de financements massifs que les géants technologiques ont fait comprendre aux chefs d’entreprise l’intérêt d’une telle technologie. Une attention qui s’est progressivement transformée en investissements privés mondiaux dans l’IA générative. Le rapport relève qu’ils sont montés en flèche, passant d’environ 3 milliards de dollars en 2022 à 25,2 milliards de dollars en 2023 et environ 30 fois le montant de 2019 (l’Institut HAI appelle cela l’effet ChatGPT).

L’IA générative représentait plus d’un quart de tous les investissements privés liés à l’IA en 2023. Par ailleurs, près de 80 % des appels à bénéfices de Fortune 500 ont mentionné l’IA, plus que jamais auparavant. En outre, des données solides émanant d’économistes universitaires suggèrent que l’IA stimule de manière tangible la productivité des salariés et qu’elle peut particulièrement aider les travailleurs peu qualifiés.

Les géants de la tech devancent le monde universitaire

L’industrie reste également en tête dans le domaine de l’IA. En 2023, les entreprises technologiques ont produit 51 systèmes de machine learning importants, alors que les universités n’en ont produit que 15. En outre, alors que 108 modèles de fondation nouvellement publiés provenaient de l’industrie, seuls 28 provenaient du monde universitaire.

A ce sujet, Google est d’ailleurs considéré comme le leader en lançant le plus grand nombre de modèles, notamment Gemini et RT-2, l’année dernière.

En fait, depuis 2019, la firme de Mountain View est en tête de la publication du plus grand nombre de modèles de fondation, avec un total de 40, suivi d’OpenAI avec 20. Le milieu universitaire suit l’industrie : l’année dernière, l’UC Berkeley a publié trois modèles et Stanford deux.

L’IA devient plus chère à mesure que les modèles de pointe voient le jour

Pour autant, si l’IA se diffuse à une vitesse folle, un point devient de plus en plus prégnant : les coûts d’entraînement des modèles. Signalés pour la première fois dans le rapport AI Index de l’année dernière, ils ont continué à augmenter. De nouvelles estimations suggèrent que certains des systèmes les plus récents, comme GPT-4 d’OpenAI, coûtent 78 millions de dollars pour être entraînés.

Le prix de Google Gemini s’élève pour sa part à 191 millions de dollars. À titre de comparaison, certains modèles de pointe sortis il y a cinq ans environ, à savoir le modèle Transformer original (2017) et RoBERTa Large (2019), coûtent respectivement environ 900 et 160 000 dollars pour être entraînés.

Une concentration sur le continent américain

Et cela se traduit par une concentration au niveau géographique. Les entreprises technologiques capables d’assurer de tels coûts sont américaines et investissent massivement sur leur sol. Ainsi, en 2023, un nombre nettement plus important de modèles d’IA (61) provenait d’institutions basées aux États-Unis, par rapport à l’Union européenne (21) et à la Chine (15).

Les États-Unis restent également le premier lieu d’investissement dans l’IA. Un total de 67,2 milliards de dollars a été investi dans l’IA aux États-Unis l’année dernière, soit près de neuf fois plus que le montant investi en Chine.

Bien sûr, l’empire du Milieu reste le plus grand concurrent de la terre de l’oncle Sam, et peut compter sur deux atouts majeurs : le nombre d’installations robotiques et la quantité de brevets mondiaux en matière d’IA majoritairement (61 %) issus du pays.

Source : L’Usine Digitale – Célia Séramour avril 2024

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L’intelligence artificielle, un gouffre financier ?

Grosse révolution de ces dernières années, l’intelligence artificielle (IA) constitue un gouffre financier considérable pour les développeurs. Mais comment expliquer de telles dépenses ? Études Tech revient sur les coûts liés à l’IA et sur les pistes d’avenir concernant cette nouvelle technologie.

Si les intelligences artificielles sont un gain de temps pour tous les utilisateurs, c’est, en réalité, un véritable gouffre financier pour tous les développeurs. Une étude menée par le cabinet SemiAnalysis a dévoilé que ChatGPT coûte 700 000 dollars par jour à OpenAI uniquement en frais de fonctionnement. Comment expliquer une telle somme ?

Des coûts d’inférence astronomiques

Une très grosse partie des pertes engendrées par ChatGPT et plus globalement par toutes les IA génératrices résident dans les coûts d’inférence. Il s’agit de tous les moyens utilisés pour que ces outils fonctionnent correctement. Afin de pouvoir faire tourner en permanence des IA capables de fournir des réponses optimales en un temps très réduit, il faut une puissance informatique considérable et ce, dès les phases de test. En effet, celles-ci durent des mois avec des supercalculateurs actifs en permanence. Pour cela, il faut des cartes graphiques très performantes, les meilleures du marché. Le coût de seulement une seule de ces cartes graphiques est estimé à 30 000 dollars.

Ensuite, il y a un coût lié à la génération de texte, de voix et d’images. Deux facteurs entrent en scène ici. Si, pour obtenir un résultat qui correspond à tes attentes sur ChatGPT ou Google Bard, il est préférable d’avoir un prompt précis et détaillé qui contient beaucoup de mots. Sache que plus ta requête est longue, plus elle reviendra chère aux entreprises derrière ces IA génératrices. Deuxième point, les coûts augmentent avec la popularité de l’outil. Plus une intelligence artificielle est connue, plus elle aura de requêtes, de fait plus les prix liés à la génération de réponses seront élevés.

Un modèle économique limité

Les pertes estimées de ChatGPT l’an passé sont estimées à 540 millions de dollars. L’application est gratuite, une aubaine pour tous les utilisateurs, mais clairement un problème pour OpenAI. C’est pour cela que l’entreprise propose des abonnements à 20 dollars par mois. Cependant, peu de personnes y souscrivent et les rentrées d’argent ne parviennent pas à compenser les pertes. Pour cela, OpenAI multiplie les avancées pour mettre en avant sa formule payante. Avec ChatGPT Plus, tu auras accès à ChatGPT 4.0, une version plus performante et plus poussée de la version 3.5, des fonctionnalités comme le traitement d’image et l’interprétation grâce à vision, la toute nouvelle fonctionnalité de l’IA ou encore des résultats de recherche plus précis.

Mais même avec cette mise en avant, OpenAI ne parvient pas à convaincre beaucoup de ses utilisateurs de passer à l’option payante alors que le nombre de requêtes continue de s’intensifier.

Quel avenir pour les IA généralistes ?

Au vu de ces problèmes, les petits et les grands développeurs d’IA travaillent sur des solutions afin de perdre moins d’argent. Deux options sont aujourd’hui sérieusement possibles lorsqu’il s’agit d’évoquer l’avenir des intelligences artificielles généralistes.

La fin des IA généralistes

Bien que très radicale, cette possibilité est certainement l’une des plus probables. Reprenons le cas de ChatGPT. Aujourd’hui, l’IA est capable de faire beaucoup de choses. Si cela permet de démocratiser la marque OpenAI, cela entraîne des coûts encore plus importants. Par conséquent, les IA capables de faire plusieurs fonctions comme de la génération de texte, de voix et d’images pourraient disparaître. Cependant, leurs développeurs ne mettraient pas la clé sous la porte. En effet, ils se tourneraient vers des IA dédiées uniquement à une tâche spécifique via des applications qui pourraient fonctionner en local. Ainsi, les coûts liés à l’utilisation du cloud seraient moindres.

Un monopole pour les géants du Web

À terme, seules les très grosses entreprises comme Google, Microsoft ou Amazon pourraient s’occuper des IA généralistes. En effet, ce sont les seules capables d’absorber les millions de dollars de pertes liés à leur utilisation. Néanmoins, même ces grands groupes ne pourraient pas se tourner vers le 100% IA. En cause, le coût de la recherche. Lorsqu’elle est effectuée via une intelligence artificielle, elle coûte six fois plus chères qu’une recherche Google standard. En effet, l’IA apporte une réponse précise et détaillée à chaque utilisateur tandis que les moteurs de recherche écument le web et apportent des réponses généralistes.

Si Google passait en full IA, les coûts liés à ces nouvelles recherches sont estimées à plus de 100 milliards de dollars. L’entreprise travaille sur une solution afin de limiter les pertes. Depuis quelque temps, une puce dédiée à l’intelligence artificielle est en projet afin de pouvoir résoudre a minima ce problème. On estime que si celle-ci venait à voir le jour, le passage au total IA pour Google reviendrait à 3 milliards de dollars. Une somme toujours trop élevée, mais bien moins importante que les 100 milliards d’aujourd’hui.

Source : Thibault Mairesse EtudesTech.com Oct 2023.

GLVA

Le Grand Live du Voyage d’Affaires 2025

Cette année, Le Grand Live du Voyage d’Affaires célèbre ses 5 ans avec une édition spéciale ! Un événement de référence dans le Business Travel, organisé en partenariat avec l’IFTM. Cette édition anniversaire animée par François-Xavier Izenic, réunit les experts du secteur pour discuter des transformations et des perspectives futures du voyage d’affaires.

Pour vous inscrire et consulter le programme : https://www.cdsgroupe.com/glva-2025/

#GLVA2025

IA travel

Les meilleures utilisations de l’IA pour voyager

Pour l’heure, la technologie fait surtout ses preuves en matière de planification et de réservation de vacances. « Toute l’excitation qui entoure la réservation d’un voyage peut rapidement retomber quand les voyageurs se retrouvent face à une foule d’options qui nécessitent chacune des recherches, confie Rathi Murthy, directrice de la technologie chez Expedia Group. Mais l’IA peut résoudre ce problème », ajoute-t-elle.

De nombreuses plateformes d’IA utilisent ChatGPT, que vous pouvez utiliser gratuitement, dans votre navigateur ou depuis une application iOS (une application pour Android doit sortir prochainement). La technologie génère des suggestions sur la base des informations de votre demande, tout en tenant compte de ses connaissances, qui sont antérieures à septembre 2021. Pour 20 $ par mois (environ 19 €), les utilisateurs peuvent utiliser GPT-4, qui propose des plug-ins Web additionnels et des recherches d’informations actuelles, comme la météo ou le cours de la bourse.

L’une des meilleures utilisations de l’IA pour voyager est de coordonner plusieurs vols et de suggérer des destinations sur la base de certains paramètres, comme le prix ou le calendrier. Par exemple, GPT-4 peut trouver plusieurs vols à moins de 1 500 € pour cinq personnes voyageant au départ de cinq villes différentes et souhaitant se rendre à Amsterdam en août. GPT-4 vous épargne ainsi des heures de recherche en croisant les budgets et les itinéraires et en recherchant les meilleures offres sur une multitude de plateformes.

Mais attention : vous devrez toujours vous rendre sur les sites de réservation pour réserver et vérifier le tarif. C’est l’une des raisons pour lesquelles les spécialistes recommandent aux voyageurs de ne pas se reposer entièrement sur l’IA, mais de l’utiliser pour débroussailler le terrain.

Une fois votre destination choisie, vous avez la possibilité d’affiner votre recherche. L’IA est apte à répondre à des requêtes spécifiques, qu’il s’agisse de trouver les meilleurs bars du coin ou de mettre sur pied un itinéraire de cinq jours ponctué de visites de musées, d’évènements et d’excursions loin des sentiers battus. Elle peut même vous suggérer des adresses où dîner ou trouver le prix d’un spectacle.

L’IA est également utile au moment de trouver des lieux « peu fréquentés » ou « méconnus », ce qu’elle parvient à faire grâce à la mise en commun des informations de l’ensemble du Web et l’interprétation des résultats pour répondre le mieux possible à votre demande (quelque chose que Yelp, TripAdvisor ou Google ne font pas). Les informations ainsi obtenues vous sont ensuite transmises sous la forme d’une conversation.

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Accessibilité : IA et Automatisation des tests

En 2023 on a eu la révolution de l’IA, mais tous ces modèles de langage ont été entrainés avec un internet qui est à 95% inaccessible, du coup quels sont les points forts et les points faibles à l’heure de générer du code avec l’IA ?

Comment est-ce que l’on peut automatiser des tests d’accessibilité pour détecter un maximum des problèmes automatiquement ?

Le but de cet atelier sera :
1) Faire une introduction à l’accessibilité numérique et pourquoi une meilleure accessibilité donne lieu a une meilleure usabilité
2) Faire une introduction aux LLM (large language models) plus concrètement GPT-4V
3) Dessiner dans un papier un brouillon de notre site web, utiliser la dernière version de Chat GPT Vision (une api key vous sera fournie) pour générer le code de notre site web.
4) Apprendre à identifier manuellement et automatiquement des problèmes d’accessibilité numérique dans son site web avec des outils.
5) Automatiser des tests d’accessibilité avec lighthouse-ci dans un repo GitHub.
6) Empêcher les pull-request de passer en dessous d’un certain score d’accessibilité.

Les inscriptions ouvriront dans le courant du mois de mars en suivant le lien ci-dessous !

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Les failles de l’IA

« La précision des informations générales recueillies par l’IA est comprise entre 70 et 80 % », explique Erica Jackowtiz, conseillère en voyage de luxe chez Roman & Erica.

L’itération actuelle de l’IA est d’aussi bonne qualité que les données qu’elle extrait. Comme nous l’avons déjà évoqué, la base de connaissances de la plateforme gratuite de ChatGPT s’arrête à septembre 2021. Par conséquent, l’outil n’est pas en mesure de vous indiquer si un hôtel, un restaurant, un bar ou un musée a fermé, fait faillite, changé de nom ou bien d’activité. Vous devrez aussi vous rendre directement sur les sites de réservation pour vérifier les tarifs et réserver votre voyage. La plateforme de base de ChatGPT n’est en mesure ni d’accéder à ces informations ni de vous donner des informations en temps réel.

Le changement de nom d’une ville ou le fait qu’elle soit connue sous un autre nom posent également quelques problèmes, fait remarquer Matthias Keller, scientifique en chef et vice-président principal de la technologie chez Kayak. C’est par exemple le cas avec la ville de Bangalore, qui est appelée Bengaluru, son nom officiel depuis 2014, sur Kayak.

L’IA peut également inventer de fausses informations sur les toutes petites villes de destinations reculées, avertit Ross Borden.

« Il est préférable de vérifier les résultats obtenus si vous cherchez le meilleur café de Shoshone, dans l’Idaho, car d’expérience, les hallucinations sont plus fréquentes pour les petites villes, l’IA n’ayant pas de réponse à la question posée, déclare-t-il. La technologie va alors en inventer une, ce qui n’est évidemment pas souhaitable ».